Un arbre m’a murmuré…

Un arbre m’a chuchoté s’il te plaît protège-moi, je ne veux pas qu’on me coupe.
Un arbre m’a hurlé s’il te plaît protège-moi, je veux vivre encore longtemps, je veux abriter les gens et toujours sentir le vent.
Un arbre m’a écrit s’il te plaît protège-moi : soyez heureux, mésanges, merles, rossignols, huppes et geais bleus ! Faites donc mille nids au milieu des nœuds de mes branches qui doucement penchent.
Un arbre m’a chanté, merci Blanche de m’avoir écouté. L’été est passé, je ne suis plus inquiet. Bientôt je serai bercé au doux repos de l’hiver.
J’attendrai que tu sortes de ta maison, j’attendrai le printemps. Tourne, tourne la roue des saisons.
Blanche

 

Un arbre a chuchoté qu’il faisait beau et qu’un oiseau chantait et qu’il avait faim.
Il avait bien envie de manger des vers de terre.
Chanèze

 

 

Un arbre m’a chanté une berceuse pour m’endormir.
Un arbre m’a hurlé de ranger ma chambre, de laver la vaisselle.
Un arbre m’a écrit une lettre, il m’a demandé de mes nouvelles.
un arbre m’a chuchoté un secret : la nuit je mange du chocolat.
Diane

 

 

Un arbre m’a chanté la chanson du lapin qui demande d’ouvrir la porte car le chasseur veut le tuer. « Chef, ouvre-moi la porte pour manger une carotte ! »
Thibault

 

Un arbre m’a chanté.
Il a dit qu’il fait beau.
Il a parlé à la petite fille.
Dis-moi, l’arbre, tu as été joli avec moi, tu es beau et tu me plais.
Eh l’arbre, tu peux pas me ramasser des feuilles par terre ?
Et je suis triste.
Marie-Claude

 

Sur un arbre une fillette

Un oiseau sur son épaule.

Intriguée par cette fête,

Toutes ces personnes jouent un rôle.

Les personnes sont des feuilles

Avec dans leurs familles, le deuil.

Votre et notre petite fille,

On la voit dans cette famille.

Intriguée de voir ces feuilles,

Et ses parents en deuil,

Devenue feuille à son tour,

Et comprend ce qu’est l’Amour,

La première vue des feuilles d’automne,

Aussi lui rappellera sa vie monotone.

Les parents morts de chagrin,

Indécis comme des abeilles dans l’essaim

Balbutièrent quelques mots

Expliquant ainsi leurs maux.

Renata, la petite fille, feuille devenue,

Tenta de se décrocher et tomba des nues.

Eveillé en sursaut, l’arbre aperçut la feuille flétrie.
Olly, 11 ans

 

Un arbre m’a chuchoté, que la Nature est pleine de ressources précieuses et de vertus. Qu’il faut en prendre soin autant que l’on prend soin de soi.

Traiter la nature avec autant de soin que l’on traite des pierres fines ou précieuses.

La nature est précieuse tout autant qu’un bijou.

C’est grâce à cette Nature que le monde vit.

Maud, Juliette et Angélique 

 

 

Un arbre m’a hurlé toute sa colère, il m’a hurlé combien l’homme l’étouffait. Il m’a hurlé qu’on avait osé construire des immeubles sur ses racines, qu’est-ce qu’on est ingrats ! nous hommes qui nous permettons tout. Il m’a dit qu’il étouffait dans cette ville qui l’oppresse. Fut un temps il était libre de danser au vent, de mêler ses racines à celles d’un autre arbre pour qu’à eux deux ils soient plus forts ! personne ne le taillait, personne ne le brisait, personne ne l’étouffait… cet arbre il perdait des feuilles comme des pétales. C’était un peu comme une pâquerette, il pouvait être grand et majestueux mais il était petit et fragile.

Je me suis reconnue en cet arbre, un peu cassée par la vie, oppressée par le monde, pas à ma place. Moi aussi j’aurais bien hurlé combien on m’a brisée, moi aussi j’aurais bien hurlé combien je souffrais, j’aurais bien hurlé combien j’avais besoin d’une main tendue, d’une oreille attentive… J’aurais bien hurlé combien ces immeubles sont détestables, ce béton horriblement moche, ces crottes de chiens terriblement pénibles, ces voitures mal garées qui empêchent les poussettes de passer combien elles sont *****… Bref.

Puis au pied de cet arbre, ce jour ensoleillé une petite main à cueilli une pâquerette, elle était majestueuse et cette petite main lui donnait plein de vie, elle la rendait tellement belle… elle était remplie d’espoir… Alors j’ai regardé cette pâquerette et l’arbre m’a chuchoté que j’en valais la peine, qu’il avait bien réussi à briser le béton avec ses racines, qu’il arrivait à s’élever plus haut que ces immeubles, qu’il continue à danser au vent dans les jardins des gens heureux. Il m’a même chuchoté que dans certaines maisons on les câlinait les arbres… Il m’a dit que j’étais quelqu’un de bien, que je méritais le bonheur, il m’a dit que même si je ne me sentais pas aimée, lui il serait toujours là pour moi. Ce jour-là il m’a écrit dans la terre de son jardin que je pouvais traverser des océans, voyager de pays en pays mais que je ne serais jamais seule, que chaque fois que je croiserais une pâquerette il fallait que je me rappelle que :

– j’en vaut la peine
– je suis gentille
– je suis intelligente
Et importante.

Puis il m’a chanté que  » Parfois dans nos vies, nous avons tous mal, nous avons tous de la peine. Mais si nous sommes sages, nous savons qu’il y a toujours un lendemain » Bill withers.
Clothilde G.

 

 

 

 

Un arbre m’a chuchoté à l’oreille que pour moi, bibliophile, il s’est transfomé en livrier. Et je pourrais ainsi venir cueillir des livres et me cultiver encore et encore et pourquoi pas un jour, lire Racine.
Merci l’arbre !
Lilou P. 8 ANS

 

Il y a quelques années, le grand chêne du jardin des plantes m’a chuchoté : « S’il te plaît ! Pense à inspirer et à expirer. Tu n’as pas besoin de faire autant de bruit et d’empreinte carbone, pour exister. Tu t’oxydes à rien. Viens te blottir contre moi, compte jusqu’à trois et joue à « 1,2,3, Soleil !».
Plus tu t’agites pour un monde meilleur, plus tu es malheureux.
Arrête-toi.
Lève le nez.
Regarde le ciel et les nuages.
Sens l’air sur tes joues.
Ecoute les oiseaux gazouiller. Depuis toujours, ils twittent naturellement.
Depuis quand ne les as-tu pas entendus ? Je dirais que c’est depuis que tu as un smartphone et que tu es toujours en alerte.
Les bips et les notifications dominent ton monde.
La nature est toujours là mais tu ne la vois pas et tu ne l’entends plus.
Pour toi, la nature, c’est avant tout un espace de détente, un lieu de pique-nique, pour prendre l’air et profiter du soleil.
Ça devient vital quand tu étouffes, pendant la canicule et que le ventilateur ne te suffit plus. ».
Il y a quelques semaines, le grand chêne m’a hurlé :
« S’il te plaît ! Dis à tes contacts que l’heure est grave.
Entre nous, il n’y a plus de connexion et maintenant, votre antivirus ne fonctionne plus.
On doit se séparer et vivre chacun de son côté.
Vous, les Surhumains, vous restez chez vous avec vos écrans et le haut débit.
Nous, les Arbres, on reste à l’air libre.
Pour éviter tout contact, vous sortez masqués et gantés et vous respectez les distances.
Les plus chanceux, vous aurez de quoi manger et vous inquiéter.
Vous serez comme des coqs en pâte. ».
O.T.

 

 

 

Luna