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 Image Mohamed Hassan de Pixabay

 

Travelling de Christian Garcin et Tanguy Viel
Mots : J’/Je/sans/énormes/mes/en/des/La/au/on/ce

J’hallucine.
Je suis conditionné.
Je crains de vivre sans riz, sans papier toilette et sans chocolat.
L’allée centrale du supermarché est envahie d’énormes lots de pâtes, de conserves et d’essuie-tout.
Mes bonnes résolutions s’envolent.
Mon cerveau se met en mode survie.
Des caddies remplis me doublent et se bousculent.
La peur de la faim et la crainte de manquer me rattrapent.
Les réflexes de mes ancêtres sont réactivés.
Le zéro déchet n’est plus d’actualité.
Au producteur local, on ne pense plus.
On pense à ce qui pourrait nous manquer : les capsules pour la machine à café, les tablettes pour le lave-vaisselle, les bonbons pour les enfants devant la télé, les plats préparés pour le télétravail et les nouilles chinoises pour le dîner.
Ce sont des courses de première nécessité.

O.T.

La femme au miroir d’Eric-Emmanuel Schmitt
Mots : un – et – compte – puis – de – grimacèrent – sur – qu’ – Anne – figure – elle- Ida – de

Elles grimacèrent en voyant son visage. Anne pensa qu’il avait eu son compte de désespoir, de souffrance et de peur. Ida trouva qu’il était tout simplement repoussant. Comment osait-il se présenter à elles ainsi ?

Les deux jeunes femmes posèrent leur tasse en même temps sur la table basse puis se levèrent dans un froufrou de tissus et de grâce. Il fallait écourter cette entrevue, pensa Ida. Il fallait qu’il se sente en confiance, pensa Anne. Elle jeta un œil sur sa sœur et devina que celle-ci était écœurée. Il en avait toujours été ainsi avec Ida, un monde d’apparence, de préjugés et de faux-semblants. Elle se ferait figure de modèle de bienséance si sa sœur n’arrivait pas à contenir son dégoût. Il ne fallait pas décevoir cet homme. Il était le seul à avoir l’antidote capable de sauver leur père.

L’homme scruta la femme qui se tenait devant lui, il jeta à nouveau un coup d’œil au reflet du miroir.  L’espace d’un instant, il avait cru voir le visage du reflet grimacer alors que la jeune femme arborait son plus beau sourire lorsqu’il lui tendit la main.

Aurélie J.

 

 

La folle allure de Christian Bobin
Mots : Après-midi, des, infirmières, et, ne cœur, je rencontré, voir, haut, qui, la, lui

C’était un après-midi d’été, il était 14h, Anna rentrait à peine de son tour de garde. A l’hôpital c’était la folie furieuse. Les soignants comme les patients devenaient fous. La panique était palpable dans chaque regard, dans chaque geste, dans chacune des voix humaines. Elle, en tant qu’infirmière était en première ligne. Vous savez comme ces soldats réquisitionnés pendant la guerre pour aller au front, et bien elle était au front mais ne paniquait pas le moins du monde. Anna avait un grand cœur, son seul souhait, son seul moteur dans la vie était d’aider les autres. Anna, elle était belle et tellement douce. Elle dégageait une certaine candeur, une joie de vivre, et une lumière intense. Je l’ai rencontré à la fin du printemps l’an dernier. Elle était montée seule en haut du Pic pour y respirer l’air pur et voir cette vue à couper le souffle, mélangeant mer et montagne. On apercevait même les voiles blanches qui naviguaient au fil de l’eau. L’odeur des arbres était enivrante. Les papillons bleus virevoltaient au ras du sol. J’ai su immédiatement que c’était elle ! Alors je me suis permis d’interrompre le chant de la nature et de lui demander sa main. Elle a souri… Et sans dire un mot nous sommes redescendus côte à côte. Ha, je crois que je me suis égaré. Nous en étions à cet après-midi-là quand tout a basculé…

Emilie G.

 

 

 La boîte de Pandore de Bernard Weber
Mots : Présence, désinfectant au pin, calme, partis, ma veste, commissariat, mon sac, je, transformé, elle

Alors que je m’apprêtais à sortir, je mis mon masque pour braver le virus qui nous confinait depuis déjà deux jours. La présence des forces de l’ordre me rappela que nous étions en guerre bactériologique. Oui… Nous nous battions contre une force invisible et redoutable.

Parée de mon gel désinfectant au pin, je pris une grande inspiration et dans le plus grand calme, je partis en attrapant ma veste pour me rendre au commissariat le plus proche. Après avoir marché sur vingt-deux mètres et trente-trois centimètres, j’arrivais à destination. Une goutte de sueur coula dans mes yeux, brouillant ainsi ma vision ce qui me déstabilisa un instant. Je revins à moi et là… une poignée apparut. Comment faire ? Comment ouvrir la porte, j’avais oublié mes gants dans mon sac qui était restait sur la table d’entrée !! Je cherchais du regard quelque chose qui aurait pu faire l’affaire, mais RIEN…VIDE… Une deuxième goutes me glissa dans le dos. Je pris mon courage à une main pour ne pas infecter l’autre et ouvris la porte. Dans un grincement strident, je découvris avec effroi une policière aux yeux rouges affectés par l’air ou la perte d’un proche. Son visage était transformé par la peur. Elle s’avança vers moi. Je restais debout, immobile, la regardant droit dans les yeux et lui dit : « Pouvez-vous m’aider ? Je n’arrive pas à ouvrir la boite de petits pois »

Anais N

 

 

 

Les corps conjugaux de Sophie de Baere
Mots : temps, affluence, trompettes, buvette, tir, Miss, vendredi, trois

Confinement, valse à 19 temps
On regarde tourner les aiguilles fébrilement
Ne pas s’appesantir sur les mauvaises nouvelles
Faire front avec panache, cortex rebelle regard sensuel
Ignorer l’affluence dans les supermarchés
N’ouvrir sa porte que pour respirer
Et laisser le soleil matinal sous sa peau pénétrer
Mesurer la magie de l’instant, sonnez tambours et trompettes
Envie d’écumer une dernière fois les bars, les buvettes
N’entends-tu pas le printemps battre sous tes tempes
Ton corps froissé s’éveille lentement, ondule sous la lampe

Jour de fête au stand de tir
Où le trop plein de vie chavire
Une Miss entre soudain dans ton champ de vision
Rendez-vous vendredi, aucun risque de contagion

Un rêve, un cauchemar, une prémonition, un peu des trois
Non juste un petit texte en passant, une poésie des sous-bois

Catherine P.

 

La Terre inhabitable de David Wallace-Wells
Mots : Est /plus /il /mieux /ce /divers /plus /entendu /trompeuse /mer /protocole /villes /naturelles /îles /pour /se /d’/accord /ce

C’est à l’Est, plus mystérieux, qu’il s’adresse. Pour comprendre mieux ce penchant pour faits divers. Jamais plus, entendu, toujours, si trompeuse… Répandre le calme de la mer et dispenser un protocole qui s’éparpille dans les villes. Inclinaisons naturelles, des îles d’âmes d’enfants, pour ensemble, rêver mieux. Se détacher du commun, et d’engager avec soi l’accord hors la loi de ce siècle incertain.
Sara C.

 

Le Livre d’or des gens de Sunne, de Goran Tunstrom
Mots : Habillés, Lui, Sa, L’, Très, Je, Que, Ne, Eu, Cet, Cette, A? Quelqu’un, Participer, Fut.

Dix-neuf One
Ce fut le dix-neuf de ce mois, à dix-neuf heures tapantes
Que quelqu’un, habillé de neuf, eut, contre toute attente, une idée folle.

Idée qui fut, à ses yeux, la meilleure qu’il aurait jamais. Très vite il en parla autour de lui, à sa mère, à la vendeuse de la boulangerie pendant qu’elle lui empaquetait sa religieuse, à cet inconnu croisé dans le métro mais très peu voulurent bien l’écouter.

Moi, je regrette de ne pas avoir rencontré quelqu’un et de n’être au courant de rien, parce que, moi, à une idée folle, j’aurais aimé participer…

Françoise C.

 

 

IQ84 de Haruki Murakami (tome 1)
Mots : Donc, Co vide dix-neuf corps au navire russe qui passe par là.

Mais les dix-neuf corps ont déjà eu, au pied, le vent en poupe.
Alors, Co prend son téléphone et compose le numéro d’Aomamé. Il lui dit :
« Message express, vraiment express. Moi, on me le fait pas le coup du vent en poupe ! A bon entendeur, c’est sans façon ! » Et avant même qu’Aomamé réponde, il raccroche.
C’est bien ce qu’ils avaient dit, non ?

Anne T/P

 

La grande entourloupe de Roald Dahl
Mots : certainement, compliment, le, et, et, amoureuse, faits, femmes, soit, son, on, ivoire.

Dans un royaume, au-dessus de toutes nos têtes vivaient des Articles comme : on, et, le, son…mais ce royaume, aucun humain ne le connaissait ce qui arrangeait beaucoup les Articles car ils avaient peur d’eux. Dans leur ville ils marchaient sur des nuages de toutes les couleurs. En gros c’est une ville heureuse où tout le monde se fait de jolis compliments, il y a même une fête pour fêter tous les jolis compliments qu’ils se font tout au long de l’année. Les femmes adoraient cette fête car leurs maris leur offraient toujours de jolis cadeaux. Dans leur ville, il y a une pierre très rare qui s’appelle l’ivoire. Ils cherchaient cette pierre dans des mines très profondes. Il y a un clan tout près de la ville qui cherche des rochers d’ivoire qu’on ne trouve que dans la mine. Donc ils se défendaient de tout leur possible pour ne pas se faire voler leur ivoire. Les Articles avaient peur du clan car ils avaient de longs prénoms comme : fait, soit, dessus…le pire c’était le chef qui était très méchant et qui portait même un casque avec une tête de mort. On se demandait bien pourquoi mais les femmes tombaient amoureuses de lui . » FIN

Lucie L. 10 ans et demi

 

Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt
Mots : À, pas, le, Noël, tournois, au, évidemment, en, qu’est-ce, des, te.

Voici quelques temps, j’ai reçu un coup de fil de Paolo qui me dit de but en blanc :
– Martha aimerait organiser un tournois de Scrabble entre copains à Noël, ça te dirait ?
– évidemment !
J’ai répondu sans même réfléchir. Ce jour-là par malchance je ne travaillais pas et j’avais tout le temps de cogiter : qu’est-ce que j’allais faire un soir de Noël chez des amis ? Et comment l’annoncer à mes parents ? Vais-je risquer de me fâcher avec eux ? Tout devrait être si simple et tout est compliqué. Bon, à la réflexion, demain je rappellerai Paolo et je lui dirai que ce n’est-pas-possible-du-tout ! C’est incroyable de faire une telle proposition, pour un peu je me fâcherais avec mes parents à cause d’eux !
Sophie L.

 

VAINCRE A ROME de Sylvain Coher
Mots : verres-jeux-Wilma-Boston-Rome-Flambant-des-le-caricature-sur-dire-puisse-soit-que-Rome

Les verres s’entrechoquent. On trinque à la paix retrouvée, au bonheur d’être ensemble. Les jeux sont faits, on peut passer à autre chose, le pire est derrière nous.

Wilma lève son verre à l’amitié dans ce salon huppé de Boston, où malgré le brouhaha des conversations, elle entend la sonnerie de son téléphone. Elle reçoit un appel de Rome.

En Europe aussi on est heureux. Dans son costume flambant neuf, son ami italien sourit sur la photo qu’il vient de lui envoyer. Des gens partout autour de lui, dans le quarter animé du Trastevere, qui déambulent dans la capitale à nouveau.

C’est comme une caricature de la Dolce Vita.

Sur l’écran du portable de Wilma :

– Juste pour te dire : que tu puisses venir en Italie, que le voyage soit possible me réjouit.

Sache que Rome t’attend !

SYLVIE B

 

U4. Yannis de Florence Hinckel
Mots : matin-un-le-main-que-de-des-connu-passé-mon-où
C’était le matin, en route pour le collège, nous avons appris qu’un virus nommé
«COVID19» contaminait une partie de la population en Chine. Je me suis posée
des tonnes de questions: d’où vient-il? est-ce que c’est grave? va-t-il toucher la
France? Ce fut le cas. Aux actualités, ils nous rabâchaient que ce virus se
répandait très rapidement. Finis les embrassades du matin avec les copains,
même un «tchek» de la main était interdit. Alors que le Président de la
République décidait de prendre des mesures importantes car la situation
devenait inquiétante, notamment: «toutes les écoles maternelles, primaires,
collèges, lycées et universités vont fermer jusqu’à nouvel ordre ! », puis a suivi
la fermeture des cafés, restaurants et tous les lieux recevant du public. Mes
parents m’ont dit qu’ils n’avaient jamais connu ça dans leur passé. Mon
inquiétude grandit, l’interdiction de voir mes grands-parents m’attriste, je me
sens impuissante face à cette menace invisible.
LISA S. 15ans

 

LA VOIE DE L’ARCHER de Paolo Coelho
Mots : répondit-l’étranger-c’est-final-conduire-l’arrière-s’arrêta-je-juste

La pratique du Kuydo est un art martial. C’est l’art d’exécuter le geste juste. J’ai pratiqué cet art japonais pendant des années et je me suis rendu compte, moi l’étranger, qu’il demande de la concentration, de la discipline et de l’humilité. Se conduire dans la vie comme dans la pratique : supprimer tous les gestes inutiles pour au final aller à l’essentiel.
« Ne vise pas la cible, travaille ton geste, respire me répondit le sensei.
Le cours s’arrêta, je me sentais sereine.

Aujourd’hui, je ne peux pas revenir en arrière, je dois aller à l’essentiel.

ELISABETH N

 

Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre
Mots : qui-partout-genre-sagement-invitées-et-au-donc-elle-en-reste-que-de-venait-a

Qui aurait pu prévoir que deux mois après, je serai encore là ? Incarcérée volontaire dans cette maison de repos, au milieu d’autres invitées qui subissaient sagement cet isolement imposé.

Donc, il est partout ce virus ! Et moi, dans quel genre suis-je classée ? Agée, c’est vrai ! Vulnérable, ça reste à prouver ! Elle en a marre la vieille. Elle venait pourtant en confiance…

Mort au coronavirus !

Michèle R

 

 

Comme le temps passe, de Robert Brasillach
Mots : Doute, grâce, fille, accès, faire, flamant, un, une, ils, famille, inorganisés, obligé, autre, beau, tard

Sans aucun doute, ce sera grâce à toi, ma fille, que sera né cet inédit projet de création qui chaque soir pendant plusieurs semaines, nous aura porté vers un monde inconnu et inspiré. Cette idée naquit à l’orée de ton huitième anniversaire, Axelle. Il fallait absolument que nous trouvions quelque chose de magique pour marquer ce jour particulier ! Du captivant, du poétique, du rêve… et qu’elle ne puisse jamais oublier ! C’est ainsi que l’idée du « petit théâtre » naquit, non sans avoir une pensée particulière pour Guignol, qui avait bercé tant de fois mon enfance et mes nombreux accès de rires, comme autant de grelots s’égrenant joyeusement dans l’air. Pour ce faire, quelques bouts de tissus colorés cousus tendrement -je me rappelle encore ces flamants ornant les rideaux- pour dessiner la fenêtre par laquelle nos mains s’agiteraient pour créer l’illusion et la recherche acharnée de marionnettes incontournables : un roi, une reine, des enfants, un loup. Ils devenaient les acteurs d’un scenario qui changeait chaque soir. Toute la famille réunie, vous me donniez quatre ou cinq mots, impromptus inorganisés et je devais bâtir sur le vif une histoire ! C’était le passage obligé à un acte de création sur le vif qui pouvait s’inspirer de ce que vous ou d’autres aviez vécu dans la journée et qui terminait par une morale protectrice. Incontestablement, mon plus beau souvenir ! Il ne sera jamais trop tard pour, un jour, recommencer.
Violette H.

 

 

Celtika de Robert Holdstock
Mots : Ici, maintenant, homme, un, vraiment, transi, présent, point, douce, leur, était, où, doit, marchons,

Les circonstances exceptionnelles nous ont poussées dans un ici et maintenant inédit de mémoire d’homme. Bien sûr dans le passé lointain, d’autres situations ont été aussi graves et même bien davantage mais plus personne n’est là pour en parler.

Nous sommes tel un adolescent, vraiment seul, transi devant une terrifiante nouveauté. Ce présent qui est devenu étranger nous pousse à faire le point sur beaucoup d’acquis et sur nos priorités.

La vie douce et le confort moderne sont remis en question. Il est temps que les gens se questionnent sur ce qui leur importe vraiment : la liberté, la sécurité, la solidarité … ?

Soyons attentifs à ce qui nous pousse à agir en ces périodes de crise, examinons la personne que l’on était et celle que l’on est. Ne subissons pas les événements, décidons de la direction collective que l’on prend et là où on veut en arriver.

Nous traversons les eaux dangereuses et acides du Styx et on doit le faire ensemble.

Les événements doivent nous réveiller, marchons dans les traces de nos courageux ancêtres qui ont écrit : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

C.T.

 

 

Celtika de Robert Holdstock
Mots : transi, ici, est, présent, point, vraiment, douce, les, un était, Styx, Homme, marchons

Transi par le froid,

Je me demande ce que je fais là,

Mais sur cette île où je suis,

Ici où bon est l’ennui,

Je me dois à présent,

De faire le point vraiment.

Point de rupture ou point de départ ?

Et n’est-il pas trop tard ?

Car ce tourbillon, cette douce folie,

Les embarque petit à petit,

Dans un vaste trou noir,

Leur ôtant toute mémoire.

Encore hier le temps était bon,

Aujourd’hui mené par le Styx nous verrons,

Comment l’Homme s’en débrouillera,

Si il ira ou n’ira pas,

Vers des jours meilleurs,

Avec entrain et bonheur,

Mais le chemin est long, alors marchons !
DF

 

 

Par amour de Valérie Tong Cuong
Mots :la/ sans/ fête/l’église/pense/chuchotant/ ne/comme/vingt-cinq/célébrant/dans/que/le/pu/

On se croirait dans une église géante. Les gens pensent même en chuchotant.
C’est comme si à vingt-cinq on dansait et on faisait la fête en silence. Je nous rêve en train de hurler de joie, de bouger frénétiquement, de s’enlacer, de rire à gorges déployées, d’évoluer sur terre, dans l’eau et les airs. Célébrant la chance oubliée d’être vivants et sur cette terre. Nous rappelant que rien n’a pu éteindre la flamme de l’espoir qui couvait derrière nos paupières baissées.vCélébrant le bonheur de simplement respirer : inspirer, expirer….Juste ça. Mais nous sommes là, impuissants tels des papillons fauchés en plein vol par un gamin capricieux qui nous cloue sur un velours à la pointe d’une épingle. Il ne nous reste qu’à faiblir, qu’à nous éteindre sans que nous ayons pu verser la moindre petite larme. Comme je regrette de ne pas avoir vu avant comme l’honneur était grand de pouvoir marcher simplement de jour comme de nuit, où mon cœur me guidait, sans réfléchir. Comme j’ai peur de ne pas pouvoir te prendre à nouveau dans mes bras et l’oreille collée contre ton torse entendre les battements de l’oisillon fébrile de ton cœur. Comme je pleure l’odeur de la pluie sur les champs mouillés, et la torpeur des jours d’été qu’apaisait un peu d’ombre et un filet d’eau claire. Comme je voudrais que demain se lève une aube neuve et saine et belle pour tous.

Sandrine S.

 

 

LE JOURNAL D’UNE PRINCESSE de Meg Cabot

Mots : des- sur- propositions- sexy- 80- sourire- tout- il – tout

Il était une fois un homme sexy qui avait 80 ans. Quand il était en train de sourire il faisait des propositions sur tout l’argent reçu dans la journée. Mais personne n’était d’accord , alors tout le monde parlait en même temps.

Cerise D., 10 ans

 

 

LA PETITE FADETTE, Georges Sand

Mots : du- du- qui- connu- tuile

Alphonse Guillemot ignorait que ce mercredi du mois de juillet 1897 serait celui de sa gloire.

Debout à l’aube comme tous les jours, il partit à a cueillette des champignons.

Heureux, il se dit que la journée s’annonçait bien. Mais alors qu’il s’approchait du bois de Senlimène, un hurlement retentit. Alphonse était courageux, mais pas téméraire. « Ce hurlement ne me dit rien de bon » se dit-il. Mais il continua sa route.

Nouveau hurlement, puis un troisième et un quatrième. Alphonse se mit à courir très vite et chercha un abri. Il le trouva sur le toit de la maison du garde-champêtre qui vivait seul dans le bois. De là-haut, il vit une scène incroyable : le petit chaperon rouge était poursuivi par un ogre.

« Je pourrais le sauver, pensa Alphonse, mais je n’ai qu’un panier d’osier pour me défendre. Je vais plutôt me cacher derrière la cheminée. »

Malheureusement, en se déplaçant, il fit un bruit qui attira l’ogre devant la maison. Tremblant de peur, Alphonse plaqua ses mains sur son visage dans un geste large qui fit tomber une tuile, qui tomba sur le crâne de l’ogre, qui mourut sur le coup.

Et c’est ainsi qu’Alphonse Guillemot fut connu de tous.

Anne-Laure D.

 

 

Sept mers et treize rivières de Monica Ali
Mots : droites – allée – visage – ouvrir – indignation – quand – fait – exposée – après – dame

Prendre l’air

Les rues étaient désertes tout comme les allées. Seule une dame, assez droite, marchait, exposée à tous les regards, à toutes les questions. Une indignation se posait sur les visages derrière les fenêtres après son passage. Chacun était chez soi, personne ne devait ouvrir sa porte, ne devait sortir depuis des jours. Dans les faits, les déplacements étaient autorisés à condition d’être motivés par un réel besoin. Mais cette femme, élégante et mystérieuse, semblait se promener, flâner au soleil quand bien même cela était fermement interdit. Après l’avoir regardée avec grande attention, Julie avait remarqué combien cette dame digne se délectait d’oser profiter de l’arrivée du printemps. Elle avait la ville pour elle seule. Elle faisait fi des menaces, des risques et des conséquences en avançant d’un pas léger et admirant les magnolias en fleurs. Les premiers papillons accompagnaient son allure et lui conféraient une auréole féérique. Était-elle un mirage perdu ? Une illusion annonçant le retour des jours meilleurs ? Julie se retenait d’ouvrir la baie vitrée pour la rejoindre. Elle voulait sentir les gravillons sous ses pieds, ceux contre lesquels elle râlait si souvent. Ils lui manquaient à présent. Elle qu’il fallait supplier de prendre l’air, ne pensait plus qu’à cela et couvait d’un regard envieux celle qui disparaissait au coin de l’avenue.
Emmanuelle D

 

 

Vagabond des mers du sud de Bernard Moitessier
Mots :

Voyage depuis ma montagne d’azur
Mots : Grand banc, mer, tribord, baie, compas, rayons, estompé, chauds, peau, emmenant, réglages

Sur un grand banc, assis face à la mer, je commence à me poser ces questions, comment sera-t-il, irai-je en premier à tribord ou bâbord ? Ce bateau de mes rêves n’est-il pas le reflet de mes désirs, fixant le foc pointant l’horizon ? Dans cette baie immense aux allures de sac de voyages, portant mes songes sans faire faiblir mes reins, j’ai le compas qui s’excite vers le sud, là où je veux placer ma route. Ces doux rayons de soleil estompés, presque chauds sur ma peau, emmenant mes importants délires vers d’autres lieux, guidant mes réglages sur d’autres cieux, je vais le faire ce tour, je vais le voir ce monde, mais alors quand, comment et avec qui ? La solitude de mon positionnement, fait-il que le monde ne tourne plus, ou pas assez bien ? Il tourne autour de qui d’ailleurs ? De l’humanité tout entière, ou de ceux qui savent faire une pause pour l’observer ? La réflexion n’a pas de place dans un cœur oublié par le temps, le prendre oui, mais pour en faire quoi ? Faut-il vraiment partir pour s’évader ? Faire que nous puissions voyager pour oublier un instant, la place que nous avons prise à la naissance, qui parfois ce sentant trop clouée, mériterait que nous l’arrachions à plusieurs, créant la chaine de vie nécessaire, solidaire pour libérer de l’emprisonnement des amitiés et des visages, dévisagés. Je ne serais pas le point au milieu de cette mer vide et pleine à la fois. Le voyage appartient à celui qui se lève tous les jours, en oubliant les matins passés face à la baie.

Sylvain B.

 

 

Le meurtre du commandeur de Haruki Murakami – Tome 1
Mots : Vaut – Yeux – vous – Chose – Alors – Se – Atelier – Façon – Penses – Celui – maison – sortir – est – il

Eh non, Il fait plus grand-chose, l’autre, le confiné

C’est pas d’sa faute, s’il reste vautré toute la journée,

Il n’a plus le droit de sortir de la maison.

Depuis qu’à la télé, l’a décrété Macron

Si son verbiage est à l’image de son pelage

Hirsute et insolite, n’en prenez pas ombrage.

Il a le seum, c’est la loose et il a la rage

Il s’sent prisonnier, contraint comme un lion en cage

Alors si ses mots se font rares, et ses yeux hagards

Filez dans l’atelier, la cave ou le hangar

Retrouver l’recette d’antan qui va l’ranimer

Et réveiller de son rire toute la maisonnée.

Sa façon d’râler en dit long sur sa pensée

Mais vous l’connaissez celui-ci et ses accès.

La vie de confinés, c’est pas le paradis,

Mais la vie sans défi, ça vaut pas un penny.

Marie L

 

 

L’île du jour d’avant d’Umberto ECO.
Mots : la, il, monde, les, somptueusement, des, l’ordre, la, impraticable, dont, les, ne, attendu, pour, disait, probablement, ces, servies, piège, cas

Le jardin

Petit, devant la maison, tranquille, à l’entrée de l’impasse, il préfigure le petit monde qui est maintenant le nôtre.

Les arums blancs, somptueusement dressés, dominent la compagnie des petites et moyennes fleurs : jacinthes, tulipes, gazanias, bégonias, rosiers, etc., qui poussent dans l’ordre et la méthode, ceinturant néanmoins joyeusement le gazon.

Ce jardin, impraticable lors de notre arrivée, et dont les contours ne se laissaient pas deviner, était endormi et avait attendu pour renaître qu’un jardinier digne de ce nom se manifeste.

Il se disait probablement que, dans ces conditions d’abandon là, pour revivre, il lui faudrait des attentions de qualité, servies par des mains attentives à ses besoins et ayant envie de déjouer le piège de gravats qui le dissimulait aux regards.

Alors, sans faire cas de son apparence initiale et sans regarder au temps qui serait nécessaire, nous l’avons tout de suite adopté.

Martine E.

 

 

Apprendre à vivre de Luc Ferry
Mots : Comprendre ; détruire ; plaisir ; interrogations ; maux ; libres ; facile

Le voilà. Ce n’est pas trop tôt. Depuis combien de temps je l’attends ? Pas facile à dire. Bien trop longtemps, c’est une certitude. Pourquoi je l’attends ? J’aimerais bien avoir la réponse moi aussi. Qu’est-ce que je sais de lui ? Il est source d’interrogations. Voyez-vous bien, on aimerait en apprendre un peu plus sur lui. Je pourrais en parler pendant des heures, mais je ne suis pas sûre de trouver les mots pour vous faire comprendre comment il a guéri mes maux. Un jour, il est arrivé dans ma vie. J’étais morte, disons plutôt un zombi. Comment ai-je pu tomber plus bas que terre ? C’est bien ce monde qui m’a détruit, hier. Et puis, il est arrivé. Il m’a montré que se détruire n’est pas une solution. Il m’a montré le plaisir d’écrire avec passion. Alors j’ai écrit, encore, et encore, et encore. Puis il est reparti. Comme un coup de vent. Laissant s’envoler les textes sur lesquels se dessinent un paysage de sentiments. Heureusement, il a emporté avec lui une montagne de ressentiments. Et jamais il n’est revenu… Laissant mes pensées libres de vagabonder, pour le meilleur ou pour le pire. Je craignais de ne plus jamais le revoir. Mais, ça y est, il est là, à nouveau, le jour où j’ai commencé à écrire.

Bastien R.

 

 

UNE PETITE ROBE DE FÊTE de Christian Bobin
Mots : histoire-qui-sans-mais-la-phrase-lit-les-les-gelé-il-anges-à-grandeur

En voilà une histoire ! Il n’y a pas âme qui vive. Personne ! Pas de train.

Le quai est vide et sans électricité. Pas d’annonce. Je me sens démunie, désorientée.

J’ai l’impression que même la pendule de la gare s’est arrêtée.

Un imprimé collé sur le guichet : les trains ne circulent plus… Jusqu’à ?

Mais la dernière phrase est illisible.

J’ai juste envie de me planquer au fond de mon lit, les oreillers sur les oreilles.

Panique ! Le temps s’est gelé. Il me faudrait un bataillon d’anges…

Et c’est à ce moment de grandeur d’âme que je me réveille en nage.

Joëlle C.

 

 

Les travaux d’Hercule d’Agatha Christie
Mots : parvint – luxueuse – de – cheveux – Poirot – montrait – Nanki – une – adorable – Londres – inintelligibles.

Ce jour-là à Londres, Hercule Poirot recevait chez lui Nanki, un apprenti détective indien avide de comprendre les techniques de Poirot pour résoudre des enquêtes. Les cheveux hirsutes de son visiteur perturbaient le détective belge si attaché à l’ordre. Lui qui prenait un soin extrême de sa luxueuse moustache, ne comprenait pas que Nanki laissa ainsi ses cheveux aller dans tous les sens. Quel manque de sérieux à ses yeux ! Bien sûr, il ne montrait rien de ses pensées à son homologue, le laissant débiter d’inintelligibles paroles à propos des enquêtes qu’il avait eues à mener dans son pays. Il se contentait d’hocher la tête à intervalles réguliers. Le monologue de l’indien ne prit fin que lorsque Miss Pratt, la secrétaire de Poirot fit une adorable apparition, pour apporter à son patron un télégramme de la plus haute importance. Bien que cette missive le sommât de partir sur le champ à la rencontre d’un nouveau client, notre détective belge ne parvint à s’éclipser qu’après avoir promis à Nanki de lui livrer ses secrets autour d’un bon dîner au bord de la Tamise. En se rendant à son rendez-vous, Poirot activa ses petites cellules grises pour trouver une excuse afin d’échapper à une soirée avec un individu aussi peu soigneux de sa personne…

Estelle

 

 

Des printemps en Bretagne de Jean-Michel  Boulanger
Mots : refuse, leurs, gagne,andré, coz, surcroit, aussi, bar, son, mot, il.

Les chemins creux tapissés de primevères jaune paille ont percuté sa mémoire d’enfant. Son regard devenu attentif a décelé la rareté de leur empreinte. Le tracé aléatoire des sentiers dans cette géographie rurale refuse le passage à tout engin barbare : quad, voiture ou tracteur n’ont pas droit de cité ici, dans leurs méandres étroits. André Coz parcourt depuis plus de 45 jours la même trajectoire tôt le matin avec son chien. Le chien connait parfaitement le chemin du retour, quel que soit le temps, ils peuvent mutuellement se faire confiance… Dans le silence, dans leurs rituels partagés, ils ont appris que lui le chien, tantôt vaillant, tantôt prostré est le miroir du maitre, que lui le maitre en se fiant au chien, peut sentir le passage frais du renard, distingue au loin le couple de chevreuils, se met à l’arrêt subjugué par tant de parfums. Au bout du sentier, le vallon, au bout du vallon, le surplomb : cette vue magnifique après une côte à 10 %.  Le surcroît d’effort physique nécessaire au franchissement de la falaise se négocie à l’aune des douceurs qu’il commandera au bar du Port. Il sait qu’il gagne ici son paradis et construira là-bas son purgatoire : un pacte silencieux entre lui et sa conscience l’autorise implicitement à compenser l’isolement vécu des dernières semaines. L’état d’urgence sanitaire est levé depuis 48 h… De l’affaire du Corona Virus, il ne retiendra que le premier mot qu’il prononce d’une voix enthousiaste un coude levé et l’autre appuyé sur le zinc…

Catherine T.

 

 

Le meurtre du Commandeur Livre 1 de Haruki Murakami
Mots : Pas, hôtel, rendez-vous, de, que, se, aventure, fois, cas, bien, le, conduisait, voyait, de, jamais.

C’était la première fois qu’elle participait à une télé-réalité. Sa carrière de journaliste sportive l’avait menée sur tous les fronts, mais toujours en tant que spectatrice. Ce rendez-vous avec l’aventure serait une bouffée d’air bienvenue. « Béatrice ? On vous attendait. Présentez-vous-en quelques mots devant la caméra et on y va ». « Déjà ? Mais je n’ai pas eu le temps de passer à l’hôtel ». « L’hôtel ? La toile de tente vous voulez dire ! » lui répondit la réalisatrice d’un ton ironique. Dans la jeep qui les conduisait vers la jungle inhospitalière de Mamiraua, elle voyait grouiller une faune inquiétante de reptiles et d’insectes. Au bout d’une longue piste cabossée, l’équipe de tournage les attendait. « Voici Miguel, ce sera votre unique contact. Vous pourrez le joindre en cas d’urgence avec ce talkie. » L’énigmatique Colombien lui tendit un énorme sac à dos militaire. Elle plia immédiatement sous son poids. « Voilà ton kit de survie. Tu ne dois le déposer en aucun cas, sauf la nuit » lui enjoignit-il. « Mais où sont les autres participants ? » Demanda-t-elle inquiète « Il n’y en pas » répondit Miguel. « Tu seras l’unique héroïne de Wild Survivor ». « Mais je n’ai pas signé pour ça ! » répondit-elle atterrée. « Toi non, mais ton agent oui » Elle se souvint alors que Sarah, sa rédac-chef et ennemie-jurée, avait eu carte blanche pendant qu’elle couvrait les JO d’été. « Mais je ne m’en sortirai jamais », hurla t’elle affolée. « Mais On l’espère bien ! » lui répondirent ils d’une même voix jubilatoire.

Corinne C.

 

 

Mes trois zèbres d’Alexandre Jardin
Mots : peut-être, de, mais, et, réciprocité, ni, intimité, le, commandeur, attitudes.

Peut-être que, ce qui nous arrive est une épreuve de l’Univers. La terre est peuplée de gens « bien », comme on dit, mais aussi de bandits de toute sorte ! Et là, il serait difficile de les citer tous ! D’ailleurs, au fil du temps, nous sommes peut-être aussi un peu bandit à l’occasion : vous et moi : c’est la réciprocité !  Non, nous ne sommes pas de  ceux  qui attaquent, ni les diligences, ou autres voitures modernes, ni  les banques ou autre étalages de fruits. Tenez, détourner les yeux devant les injustices, la misère, que sais-je ! Dans notre intimité, le soir, juste avant l’endormissement, dans le noir, on liste ce qui n’a pas été bon. Et prendre de bonnes résolutions ! Et même devenir un héros, devenir Commandeur, que ce soit des Lettres, en écrivant comme un grand auteur, que ce soit de la Légion d’honneur, oui tiens sauver in extremis un enfant de la noyade, éviter qu’un bâtiment classé monument historique ne soit victime d’un incendie. Il y a de quoi, oui, penser à ce qui pourrait nous offrir une belle médaille ! Je m’écarte là… Oui, penser dans le noir, et savoir comment devenir meilleur pour ne plus être bandit ! Changer les attitudes. Et voyez comment je suis, je parle à l’infinitif, et non pas en conjuguant les verbes, juste à la première personne. Ah ! oui, c’est plus difficile. Même, ne pas utiliser le conditionnel. Non ! Le présent et le moi !  C’est promis, je vais réfléchir et méditer, et ce soir je dirai haut et fort : « comment ne pas devenir un bandit ! »

Antoine A.

 

 

Petit éloge de lecteurs, de Pef
Mots : bien, table, n’est, métier, de, bout, les, la, évidemment, poire.

Petit éloge de l’apprenti pâtissier

C’est ma première journée « chez César » comme apprenti pâtissier. Je n’ai pas choisi le métier de pâtissier, mais c’est le seul stage que j’ai trouvé. C’est important m’avait dit ma mère de savoir faire des gâteaux.  Elle imaginait que ce serait un moyen de plaire aux femmes Moi, j’en doute, je préférais être un beau mec avec du fric, c’est plus sûr évidemment. Bref, le patron me dit de m’installer sur la table de travail, de l’enfariner et d’étaler la pâte.

« OK, ça marche ! » Je fous évidemment de la farine un peu partout, oh ! Ce n’est pas grave, je nettoierai bien après. Bon, je continue. Je transpire abondamment sur la pâte étalée, pas grave, à la cuisson, on verra que du feu !

  • Je fais quoi maintenant ? Je demande au patron
  • Ben, pour une tarte aux poires il te faut des poires. Tu vas les chercher à la cave, tu me les épluches comme il faut, et tu les étales sur la pâte ! Bon, et maintenant tu me fous la paix, tu te débrouilles tout seul !.

Je chante : « des pommes, des poires et des scoubidous ! »  Je suis fier de la responsabilité que César me donne, je chante encore, « et des scoubidous ! » Je remonte de la cave une jolie caisse bien pleine. Chouette, pas besoin d’éplucher, c’est tout prêt ! J’étale les fruits roses et bleus sur la pâte.

César arrive, je lui fais admirer mon œuvre : Patron, J’ai fait de mon mieux ! Elle est pas belle ma tarte aux scoubidous !

Dany J.

 

 

Ce que le jour doit à la nuit – Yasmina Khadra
Mots : doigts – nourrissait – dévolu – autre – coup – rattraper – terrain – devinait – jetant – confident – parcouru – avoir – après-midi – lui – milieu – rocher.

C’était au milieu de l’après-midi.

Nous marchions depuis l’aube. Le soleil commençait à descendre vers l’horizon. Après le froid matinal et la chaleur insupportable de la mi-journée nous pouvions enfin respirer au milieu de ces à pics de rochers vertigineux.

Le terrain était toujours aussi aride et désertique. D’aussi loin que se portait le regard, on ne devinait aucun signe de vie.

Nous étions partis pour une aventure inédite et les dernières heures ne démentaient pas la promesse de notre guide. Il ne restait plus qu’à lui faire confiance et espérer ne pas être rattrapé par un mauvais coup du sort.

Je n’avais aucune idée de la distance parcourue et surtout, de celle qui nous restait à arpenter.

Jetant mon dévolu sur l’un de mes compagnons de route, je décidais d’en faire mon confident. Mais, de toute évidence, il avait d’autres priorités, ou, même au milieu de cette nature hostile, il souhaitait respecter les règles de bienséance en société. En effet, comment pouvait-il converser avec moi, alors qu’il avait la bouche pleine : il se nourrissait avec les doigts d’une substance gluante qui semblait le combler d’aise.

Il ne me restait plus qu’à progresser sans faillir…

Elisabeth O.

 

 

Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d’Anna Gavalda
Mots : Il – retrouver -vous -cheville -quelque -son -qui -gosiers -les – goujats.

CHARMANTS VOISINS

Il pensait ne retrouver dans ce bar de quartier que les quelques habitués quotidiens, des gosiers assoiffés affalés sur le comptoir se délectant de blagues graveleuses. Vous n’imaginez pas sa surprise quand il reconnut les voisins du cinquième qui lui pourrissaient la vie dans son immeuble. La femme criarde, vulgaire les jambes croisées elle agitait frénétiquement sa cheville ornée d’un horrible bracelet d’argent. Son mari apostrophait la serveuse en parfait goujat qu’il était. Lui qui croyait pouvoir se reposer de sa journée avant de se retrouver dans son petit studio, retombait encore sur ce couple sans gêne qui jour et nuit lui faisait vivre un enfer : disputes, cris, vaisselle qui volait contre les murs. Le soir c’était la télé qui hurlait jusqu’à pas d’heures, il était obligé de dormir avec des boules dans les oreilles, et il se levait à cinq heures tous les matins. Il mangeait son sandwich sans l’apprécier dans le brouhaha ambiant, avec en point de mire le couple qui le persécutait. Il termina son casse-croûte en même temps que le duo qui réglait l’addition des nombreux verres avalés. Titubant l’homme ouvrit la porte du bar suivit de sa mégère, se soutenant mutuellement, ils regagnaient leur immeuble, il ne s’aperçut pas que ses clés étaient tombées de sa poche. Leur voisin du dessous les ramassa mais se garda bien de l’interpeller pour les lui rendre. Ce soir il dormirait tranquille, eux seraient chez leur mère dans l’immeuble à côté.

SUZANNE .S

 

 

Le poison d’amour d’Eric-Emmanuel Schmidt
Mots :  risque, être, aussi, parents, de, mes, kif-kif, selon, d’abord.

Être confiné pendant des jours, des semaines peut-être des mois. Pour moi c’est kif-kif. Ça risque d’être long. Heureusement je suis entourée des enfants. Certains parents angoissent, moi pour l’instant je savoure. Stressant, gai, intéressant, ennuyeux, fatigant, nouveau, apaisant, le ressenti dépend de notre caractère. Et aussi de notre histoire, de la vie qu’on mène. Selon moi, on devrait d’abord respirer un bon coup et essayer de profiter de cette parenthèse dans notre vie trépidante.

Maria K.

 

 

52 façons de pratiquer la pleine conscience.
Mots : permettre, passe, les, de, si, ce, de, qui, est, anxiété, le, plantes, énergie.

Se lever et marcher dans l’herbe. Sentir les premières gouttes de rosée sur ses pieds nus. Ne se soucier que de ce qui se passe autour. L’énergie des plantes qui fait disparaître l’anxiété de la veille. Si c’est ce qu’il me faut pour être heureuse, je peux bien me le permettre ce matin.

Nina, 18 ans.

 

 

Le diable s’habille en Prada de Laure, Weisberger
Mots : Bureau, humour, l’hystérie, clebs, bête, pensée, passager, libraire, allumée.

Ce Confinement est en train de me rendre folle : Quand je pense qu’aller au bureau avant, c’était une punition !

Ah quel bonheur ce serait de retrouver l’odeur pestilentielle du Métro, l’haleine fétide de la standardiste, les cravates « old Scool » de mon boss, sans parler de son humour ravageur qui ne fait rire que lui ….

Réfléchissons quelques instants, la moindre clinique étant réquisitionnée, si jamais j’explosais en vol, où trouver de la place pour un bon vieux séjour en psychiatrie ?

Au loin, je contemple l’hystérie collective : ici, deux personnes en train de se battre pour un paquet de PQ là, deux dames qui se roulent par terre pour une bande de sardines à la sauce armoricaine, un clebs malheureux attend son maître à l’extérieur en regardant autour de lui d’un air perdu ? pauvre bête ! Il vaut mieux que j’essaye de prendre du recul : pensée positive où es-tu ? Pas la moindre chance de la voir arriver sur son cheval blanc, si ? Nous sommes les passagers involontaires d’une prise d’otages internationale …Je m’efforce d’arrêter de réfléchir quelques instants …ahhh, je vois que mon libraire préféré a la lumière de sa boutique allumée : vite, un livre pour partir loin et longtemps ….

Stéphanie A.

 

 

Noël au CupCake Café de Jenny COLGAN
Mots : Londoniens, porte-parapluies, temps, meilleur, meringue, semaine.

La veille de Noël

L’horloge indiquait 20 heures, il faisait déjà nuit noire, les magasins fermaient et tous les londoniens rentraient avec hâte pour préparer la fameuse dinde de noël. Tout le monde, sauf moi. Dès que j’ouvris la porte, je n’eus même pas le temps de déposer ce qui m’abritait dans le porte- parapluies que Pato mon chien de garde commençait à couiner de toute ses forces, en me faisant comprendre que j’avais mis beaucoup trop de temps. Une fois ma robe de chambre enfilée, je me mis à l’aise au fond de mon canapé, au coin du feux puis, je dégustai une soupe aux potirons qui traînait dans un placard, accompagné de mon fidèle serviteur qui quant à lui, dévorait le meilleur os de poulet de la maison pour l’occasion. Puis comme dessert, j’avais acheté à la pâtisserie du quartier, une meringue accompagnée, d’un petit macaron tout vert aux pistaches. Et le soir à minuit, je suis allée avec une statuette du Christ pour le placer au centre de la crèche aux cotés de ses parents. Voilà comment s’est déroulé ce jour si important pour certains et puis si banal pour d’autres. Puis la semaine reprit son cours sans changement, sans me déplaire pour autant.

Mathilde A., 15 ans

 

 

Prendre les chiens pour des loups d’Hervé Le Corre
Mots : infranchissable, là, regards, grâce, macadam, elle, contemplation, bermuda, toilettes, pendant, envie, l’, paysage, retournant, elle, lunettes.

Une aire d’autoroute au pied des Alpes. Au loin, par-delà l’étendue de macadam, se dressent de majestueuses montagnes. Une petite voiture arrive à toute vitesse et s’arrête de justesse devant la porte de la boutique. Une femme en sort, tombant presque. Elle n’a pas le temps de s’immerger dans la contemplation du paysage. Elle regarde, affolée, dans toutes les directions, se retournant comme une bête effrayée. Soudain elle se fige. Réajuste ses lunettes. La distance lui parait infranchissable. D’une démarche maladroite elle s’élance. Elle semble sur le point de se mettre à courir, hésite, mais finalement n’en fait rien. Quelques pas, elle pousse la porte de la boutique et, sous les regards inquiets des clients, pénètre dans le magasin. « Eh ! Faut pas rester là ma petite dame ! » hèle le gars derrière la caisse, indiquant la voiture d’un geste dédaigneux du menton. Mais la femme ne réagit pas. Comme si elle n’entendait rien, elle continue sur sa lancée. De grâce, faites que ce soit la fin de cet enfer. Son voyage avait pourtant bien commencé. Cela se gâta juste après le panneau « prochaine aire à 60 km ». Là, d’abord légère, presque imperceptible, l’envie insidieuse enfla au fil des kilomètres, jusqu’à devenir incontrôlable. Mais son supplice allait prendre fin. C’était là, tout près, juste derrière ce touriste en bermuda. D’un mouvement brusque elle le bouscula et d’un simple mot sur une porte, son salut apparut : toilettes.

Yannick M.

 

 

Tous les enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse
Mots : Le, d’un, qu’une, refusé, désigner, voyage, notre, va, été, grandi.

18H16. Je me réveille. Le soleil d’un jaune irisé perce à peine à travers les branches d’olivier. Tout est calme. Les mésanges s’interpellent d’un abricotier à l’autre. Les pétales pourpres des glycines apportent des touches colorées à ce paisible tableau.

C’est étrange… cette sensation d’un instant de paix.

Et pourtant, ce tableau est trompeur…  Cette sensation n’est qu’une apparence… « Nous sommes en guerre ! » En guerre ? Contre quoi ? Quel est notre ennemi ? Comment est-il ? Visible ou invisible ? Comment se battre contre un ennemi que l’on ne voit pas ?  Contre un ennemi qui a refusé de dire son nom… Par quels mots le désigner ? Coronavirus ? Covid-19 ? Virus chinois ?

Comment l’antique couronne triomphale posée sur la tête des soldats valeureux a-t-elle pu perdre ses feuilles de laurier pour se parer de protéines aux reflets rougeâtres ?  Quel voyage a-t-elle dû accomplir ?

Nul ne sait… La Terre, notre Terre nourricière, a-t-elle décidé de se libérer de notre présence de plus en plus destructrice ? Va-t-elle faire éclater la gangue dans laquelle l’Homme l’enferme chaque jour ?

Notre monde a été, est et sera fait encore demain de ce dont l’Homme a manqué, manque et manquera : la sagesse. Un jour peut-être l’Homme aura-t-il suffisamment grandi pour accepter qu’il n’est que de passage sur cette Terre qui, s’il arrête de la polluer et de la dépouiller, aura une chance de vivre plus longtemps que lui.

Delphine D.

 

 

Le Dit de Tian-Yi de François Cheng
Mots : remplissait, lettres, vie, mantras, idéogrammes, pouvoir, nombreuses, art, copier, vivants, force, point, terrain, apprentissage, formes.

DIX NEUF

Tracer des idéogrammes avec un pinceau dans la bouche remplissait ses nombreuses périodes d’inaction provoquées par le confinement. Pour gagner du terrain sur son dépit il répétait inlassablement ses dix-neuf mantras favoris. Cet apprentissage épuisait ses forces sans pour autant lui permettre de donner vie aux formes vagues éructées par son art.

L’entreprise devenait très périlleuse. Ses dents fermement serrées, cisaillaient le manche du

pinceau. La concentration était intense. L’inaction de la journée avait douloureusement engourdi son corps. Il était sur le point de défaillir. Alors, harassé, dépité, il s’inclina devant la noble tâche inachevée et ne put que lamentablement copier en lettres majuscules DIX NEUF.

Sandrine M.

 

 

La cerise sur le gâteau d’Aurélie Valognes
Mots : Fillette, avait, heureuse, rangeant, pointe, faut, avoir, avant, et, continua, tient, et, alors.

La fillette, qui avait tout pour être heureuse, ne cessait de maugréer pour obtenir cet objet tant convoité.  Rangeant ses jouets, elle lança une pointe à sa mère :

– Maman, Il faut que tu te remettes au sport si tu veux avoir une belle silhouette.

– Avant de donner des conseils aux autres, tu ferais mieux de ranger ta chambre et faire tes devoirs.

Ignorant les propos de sa mère, l’enfant continua :

– Papa tient à ce qu’on fasse une balade chaque jour pour prendre l’air et être en forme, alors je te conseille de l’écouter…

Louise C.

 

 

Je te promets la liberté de Laurent Gounelle
Mots : Embourbée, heures, je, de, diffusant, couloir, escalier, absorbée, cet, Shirnoon, plus, des, etc., penser.

Embourbée dans un terrain marécageux depuis plusieurs heures, je cherchais désespérément une solution pour sortir de ce pétrin… Lorsque je rouvris les yeux, j’étais allongée dans un lit à baldaquin. Un poêle diffusant une chaleur douce donnait à cette pièce une ambiance chaleureuse. En face de moi, se dessinait un long et majestueux couloir au bout duquel se dressait un escalier en colimaçon en bois massif. Absorbée par mes contemplations, je n’entendis pas la vieille femme s’approcher de moi : « Comment vous sentez-vous ? »

–    Comme si j’avais reçu un coup de masse sur la tête, balbutiais-je.

– Prenez une part de cet entremet que mon petit fils a préparé. C’est lui qui vous a retrouvée.

Un petit garçon à la tête d’ange s’approcha de moi : « Vous avez eu de la chance, que je sois là au bon endroit au bon moment Mademoiselle Shirnoon. Promettez-moi de ne plus recommencer. Il ne faut pas mettre sa vie en danger ni celle des autres. »

Comment me connaissait-il ? Comment savait-il le risque que j’ai pris en consultant mon téléphone en conduisant ? Moi qui ai habituellement une conduite prudente, régulière, irréprochable, etc. Déconcertée par la lucidité et le surréalisme de cette situation, je répondis simplement : « Je te promets d’y penser dorénavant… »

Louise C.

 

 

La peinture à Florence et à Sienne après la peste noire de Millard Meiss.
Mots : de ; tourmentées ; sens ; au ; de ; siècle ; nous ; une ; la ; s’ ; en ; des ; ange ; la ; des ; di (italien) ; da (italien) ; première ; d’ ; et ; porte ; spontané ; pendit ; XVIIIe ; fixés ; Daddi (Bernardo) ; dans.

Un craquement le ramena à la réalité. Par ces temps de déplacements limités, il se trouvait cloîtré dans ce vieux manoir loué trois fois rien sur Airbnb. Il avait toutefois plus de chance qu’un hamster dans sa cage : le lieu laissait présager une majestueuse exploration…

D’un geste spontané, il ouvre une première porte. La stupeur le fige aussitôt ! Face à lui, dans toute sa splendeur, trône une Vierge sur fond doré, tout droit tirée d’Obsession. La même gravité tempérée par la grâce et la légèreté siennoise que celle de Bernardo Daddi, un visage d’ange… da morire. Plus qu’une icône, elle semble annoncer l’humanité solide des personnages de la Renaissance.

Les yeux fixés sur la Madone, il prend soudain conscience de l’incongruité de la scène. Des âmes tourmentées par les flammes, dignes d’un purgatoire d’un retable du XVIIIe siècle, complètent le tableau. Elles tournent vers lui leur regard supplicié, comme s’il était leur sauveur. Entre elles, un phylactère au message énigmatique opère dans son envolée la transition dans cette juxtaposition irréaliste de deux images pieuses anachroniques. « Rosso di sera bel tempo si spera. »

Subjugué comme il ne l’a rarement été, il s’approche timidement de quelques pas, imitant en cela sa grand-mère lorsqu’elle épiait le voisinage. Subito, les lèvres s’animent ! Elles lui susurrent : « on nous pendit… on nous pendit… »

Bien qu’il fût coutumier de l’extravagance, cela n’avait aucun sens !

Anne T.

 

 

Longtemps, d’Eric Orsenna
Mots : les, du, un, de, folie, à, fois, aïeux, gènes, maquillées, et, la.

Depuis l’annonce du confinement général chacun a pu constater la folie qui s’est emparée des gens faisant des queues interminables devant les magasins d’alimentation.

Notre président a dit que nous étions en guerre…

Et nous avons les mêmes réflexes que nos aïeux face aux grandes guerres du siècle précédent. Comme si la peur de manquer était inscrite dans nos gènes…

Pourtant on peut croiser dans ces commerces des femmes maquillées (comme avant) mais portant un masque censé les protéger…

C’est à la fois rassurant et inquiétant quant à l’avenir de l’Humanité…

A N

 

 

Les raisins de la colère de John Steinbeck
Mots : Tom – tête – personne – poche – du – précédent – de – faut – à – types – poésie – rester – houle – lui – quatre – cette – pas – moricaud – c’est

Il était deux heures du matin et personne n’avait encore aperçu mon frère Tom. Nous avions été conviés à une soirée déguisée dont le thème portait sur la poésie et les fables. La soirée portait à sa fin et c’était tant mieux car les discutions devenaient houleuses. En effet, le précédent invité (qui n’était au final pas invité), avait fait les poches de mes quatre amis moricauds. Ceux -ci ne voulurent pas porter plainte par peur du fameux délit de faciès à leur encontre. Ils en avaient malheureusement fait les frais à la soirée précédente (le jour de mardi gras).

Je ne comprendrai jamais pourquoi une tête résume un humain. Un homme ou une femme ne devrait pas à avoir à se justifier sur le type de sa nationalité ou de sa sexualité.

Du coup, nous décidâmes de partir sans attendre Tom. Nous nous dirigeâmes à pas rapides vers les quais du RER pour, cette fois encore, prendre un tram blindé avec nos déguisements… inutile de vous dire que nous étions au centre de toutes les attentions. C’est sur ce quai du RER A que je la vis. Elle était grande, brune les yeux vert/jaunes. Je suis resté un instant à la regarder, à la fixer comme médusé.

Lui parler, il faut que je lui parle. Dire quelque chose, mais quoi, avec mon costume de corbeau, j’avais plutôt l’air bête. Mais ça se tente. J’essaie de me frayer un chemin quand j’aperçois Tom main dans la main avec cette jolie sirène.

Niel’s M.

 

Choisir la joie de Sayana ROMAN

Mots : Cent, participer, grand, en, pensées, à, et, réunie, une, cela, accessibles, spirituel, années, ces, à, de, sur, la, les

Durant ces cent dernières années, nous nous sommes évertués à générer des pensées sur notre côté spirituel et notre esprit.

Toute une population s’est réunie pour participer à ce grand débat qui porte sur ces parts impalpables qui font partie de nous.

Mais les réunions étaient-elles accessibles à tous ?

La réponse à cela reste en suspens.
Mylène P.